Bienvenue dans l'arène !

Lundi 29 mars 2021

Le cabinet avait engagé une nouvelle recrue sans la consulter. Jenkins lui avait assuré, un sourire narquois flanqué sur ses lèvres fripées, que l'avocate en période d'essai avait toutes les qualités requises pour servir leurs intérêts. Josephine lui avait souri poliment avant d'affirmer à son associé qu'elle ne manquerait pas de s'assurer de la véracité de ses propos. Suite à cela, elle avait pris le temps de se renseigner sur le parcours de la jeune femme, passant au crible la moindre information disponible sur ses expériences professionnelles autant que son histoire personnelle. Un CV alléchant, certes.

Joséphine n'était pas de celle à se fier uniquement à des mots alignés sur une feuille de papier. Il fallait bien plus que cela pour être impressionnée. Elle prit donc l'initiative d'organiser une rencontre, chargeant sa propre secrétaire d'informer directement Lee Sloan de sa venue dans son bureau, l'après-midi même.

À 14h30 pile, elle frappa trois coups à la porte du bureau de sa nouvelle collaboratrice. Elle attendit sagement d'être autorisée à entrer. Armée de son plus beau sourire commercial, d'une bienveillance parfaitement étudiée, Josephine s'avança pour tendre sa main libre à la jeune femme. D'instinct, ses yeux cherchèrent les siens pour la jauger, l'évaluer. - Mademoiselle Sloan. Je suis Josephine Beckett, l'une des associés principaux. Je suis ravie de pouvoir faire votre connaissance. La mélodie de ces propos usuels était familière, charmante. Elle dédia à son interlocutrice une poignée de main chaleureuse et ferme, mesurant celle que l'autre lui renvoyait. - J'espère que vous trouvez vos marques parmi nous et que mes associés vous ont fait, à vous aussi, bon accueil. Son sourire dissimulait sans mal le fond de sa pensée. Sloan serait-elle capable de lire entre les lignes ? Elle venait d'avancer le premier pion sur l'échiquier de la négociation qui débutait.

La secrétaire de miss Beckett m'a prévenu qu'elle me rendrait visite aujourd'hui. Je ne la connais que de réputation pour le moment. Elle n'est d'ailleurs pas totalement étrangère à mon choix pour ce cabinet. Ce milieu est machiste et vieillissant et avoir pour associée une autre femme de mon âge est une vraie satisfaction. Je suis venue à ce travail pour porter l'étendard de la Lutte pour les droits des femmes le plus haut possible. Quand elle frappe à la porte je prend une seconde pour me lever et lisser ma veste avant de l'inviter à entrer. Outfit Sourire franc et regard clair je m'avance pour me saisir de la main tendue. Lee Sloan, je suis ravie de faire votre connaissance. Je sens que tu me jauges et c'est parfaitement logique, je fais d'ailleurs de même. Les associés masculins ont fait le choix de m'accepter au sein du cabinet sans que ton avis ne soit sollicité. A ta place ça me mettrait hors de moi... Je plante donc mon regard dans le tien en entendant ta réplique. Bon accueil hein ? Est-ce-que tu as été mal accueillie ? Ou bien fais tu référence au fait qu'ils ont l'air de penser que leur avis prime ? Je ne suis pas associée majoritaire, certes, mais je n'ai pas choisi de les rejoindre pour être leur caution féministe ou pour rester dans leur ombre. Je suis venue pour rejoindre un ami mais ça ne m'empêchera en rien de me faire une place au soleil. L'accueil était parfait quoique patriarcal. Un sourire et un froncement de nez montre assez bien ce que j'en pense tandis que je m'avance vers une zone aménagée dans mon bureau. Trois fauteuils bas mais confortables autour d'une table basse. Asseyez-vous. J'attends que tu répondes positivement à mon invitation avant de faire de même. J'aurais pu me mettre derrière mon bureau pour me sentir puissante ou assoir un quelconque aspect professionnel. Je n'ai pas besoin de ça. J'ai toujours eu un côté detonnant et quelque peu décalé dans ce monde feutré et je ne compte pas m'arrêter en si bon chemin. J'aimerais qu'on démarre sur de bonnes bases et je te laisse donc l'initiative de la conversation. Tu veux me jauger... Allons y.

Le mot patriarcal altère mon sourire. Il tire plus largement l'un des coins de ma bouche. Tenter de cerner les gens m'a toujours amusé. Pour y parvenir, je m'appuie sur la moindre expression de leurs visages, sur le plus petit changement de posture, la plus mince variation de la voix. Le corps parle souvent bien plus que les mots, il suffit de prendre le temps de l'observer. Ces salutations conventionnelles me suffisent pour élaborer deux hypothèses. Je suis en face d'une femme forte, indépendante, qui n'a rien à cacher. L'autre option est qu'elle puisse être aussi douée pour maîtriser son image que je le suis moi-même. Dans un cas, comme dans l'autre, cela me plaît.

J'acquiesce à sa proposition, ravie d'éviter la solennité d'un échange autour d'un bureau. Cela flatte quelque peu mon ego. Lee ayant abattu sa première carte, je reprends la main sur l'échange tout en m'asseyant. J'adopte une posture élégante, mais détendue. Rien de trop rigide. Rien que ne dépasse les limites du professionnel non plus. - Je vous rassure, les deux autres personnes qu'ils ont engagé cette semaine ont, apparemment, reçu le même accueil que vous. Mes yeux se rivent aux siens, en toute franchise. D'un geste de la main, je l'invite à refermer la porte. - Ne vous y trompez pas, c'est une compétition aux yeux de mes collègues. Vous êtes trois en lice pour le poste. Je me garde de dire que c'en est une, à mes yeux également, bien que l'enjeu diffère sensiblement. J'attends simplement de pouvoir analyser sa réaction avant d'avancer un autre pion.

Avocate c'est un métier qui demande des talents de comédie et c'est étonnamment le seul cadre dans lequel j'y parviens. Je suis une excessive, en tout, et pourtant au travail je peux être une reine de la tempérance en tout cas tant que j'y trouve mon compte. Je vois que le mot patriarcal fait mouche à ton sourire qui s'étire et le mien fait de même. Ta phrase suivante par contre me fait l'effet d'une douche froide même si rien ne transparaît hormis une longue inspiration par le nez et un souffle bloqué une seconde. Je me recentre une seconde avant de fermer la porte et de venir m'installer sur le fauteuil voisin du tien. Pas en face, c'est moins intéressant. Être à côté de... Plutôt que face à face ... Vaste programme, qui a selon moi beaucoup d'intérêt. Je n'ai pas de problème avec la compétition. Véridique. Je me tapote le genou des doigts en affichant une moue perplexe. Par contre j'aime connaître les règles du jeu. On m'a promis un poste d'associée avec des parts dans ce cabinet pas un poste d'assistante à la petite semaine et période d'essai ou pas je ne suis pas très amusée par le fait d'être sélectionnée parmi tant d'autres. Ces messieurs ont du mal comprendre, l'âge sans doute ? Je plante mes yeux clairs dans les tiens affichant un petit air bravache qui n'a rien de joué avant de poursuivre. Je ne compte pas être une employée ou un faire valoir mais bien occuper la place qui me revient.

J'acquiesce tranquillement tant cela me semble aller de soi. Quel avocat reculerait devant la compétition ? Pour exercer de métier, il me semble nécessaire d'être doté d'une volonté hors du commun ainsi que d'un certain goût pour la victoire. J'observe attentivement la réaction de la nouvelle recrue. Calme, paisible. Je ne laisse rien transparaître du frisson délicieux qui remonte le long de ma colonne en la voyant s'animer. Son orgueil est touché. Sa réaction m'en dit bien plus que n'importe quel discours. Elle ne compte pas baisser les bras. Dans son discours, se dessine en filigrane une envie de rébellion qui n'est pas pour me déplaire. Cette conversation ne sera, certes, pas suffisante pour lui octroyer ma confiance néanmoins, nous posons les premières pierres de notre future relation professionnelle. Il ne nous reste qu'à en définir les contours. - Je ne vous apprends rien en vous annonçant que nous évoluons dans un monde d'hommes. Ce que nous obtenons, il nous faut nous battre deux fois plus pour l'obtenir, sacrifier plus encore. Qu'est-elle réellement prête à donner pour s'emparer de la place qu'elle prétend mériter. Je m'abstiens de tenir des propos élogieux sur son parcours. Son curriculum vitae est excellent. Je le sais. Elle ne l'ignore pas.

Mais, je suis de nature exigeante. Plus encore lorsqu'il s'agit de choisir mes alliés. Je ne tolère ni les erreurs, ni les échecs. À Mademoiselle Sloan de le deviner derrière ma façade de courtoisie neutre. J'inspire profondément, redresse le buste. - L'âge n'a pas encore altéré leurs talents, soufflé-je sur le ton de la conversation. Ce serait une erreur de minimiser leurs compétences, de les sous-évaluer. Si elle veut gagner, il faudra les battre à leur propre jeu, avant d'imposer ses règles. - Que pensez-vous avoir accompli pour ce cabinet qui puisse justifier d'une place d'associée ? Nulle trace de jugement ne perce dans ma voix. Il s'agit d'un constat. D'un geste mesuré, je tire de sous mon bras une épaisse pochette cartonnée que je tends dans sa direction. - Le dossier Wilnet. Je marque une pause. - Il m'a été directement confié car les médias ne vont pas tarder à s'emparer de l'affaire. Jetez-y un oeil. Une sombre affaire qui ne sera pas sans lui rappeler son propre passé. Un test ne visant qu'à mettre à l'épreuve sa résistance émotionnelle. Je ne tolèrerais que l'excellence.

Un monde d'hommes oui... Fait par des hommes, pour des hommes. Tout ce que j'execre. Tout ce contre quoi je lutte depuis toujours, avec la conviction profonde de la nécessité d'atteindre enfin l'égalité ou du moins l'équité. J'ai été violée sous le simple prétexte que j'étais trop jolie pour ne pas en profiter... Je suis devenue mannequin lingerie pour payer mes études... Clairement la société prônant des valeurs masculines, je connais! Je me positionne rapidement sur le sujet de la compétition. Écraser un adversaire ne me pose pas de souci particulier mais je ne vois pas bien pourquoi je devrais me battre pour une place qu'on m'a déjà promise ? J'attaque sur l'âge des autres associés mais tu loues leur talent et je hausse un sourcil. Politesse exquise, presque trop... Ou veux tu en venir ? Que cherches tu ? Recadrage poli quand tu me demandes ce que j'ai fait pour obtenir un poste d'associée. Je plisse les yeux et attrape ma lèvre inférieure entre mes dents, tic nerveux que je ne contrôle pas. J'y apporte du numéraire et ma réputation c'est un début. Clairement je n'ai pas encore plaidé ici donc je n'ai que le passé et mes bagages pour faire envie. Pas le temps de m'apesantir sur le sujet, tu sors une pochette de sous ton bras. Affaire Wilnet ok. Une sorte de test? Je fronce les sourcils avant de me saisir du dossier et de l'ouvrir. Viol sur mineure en contexte de placement . Mon histoire sur du papier. J'inspire lentement par le nez et ferme les yeux un instant pour faire le vide. Tenir mes émotions à distance, ne garder que la rage, la rage pour lui faire payer, la rage pour gagner. Vous me confiez ce dossier ? Quelle est l'idée ? Me tester ou collaborer ? Les histoires de moeurs sont ma signature. Depuis que j'ai les moyens de choisir mes combats c'est ma priorité numéro une que de venir en aide aux femmes victimes de violences sexuelles ou conjugales. Pour moi ton test a finalement des allures de cadeau. Je suis surmotivée même si un pincement de coeur me rappele que je vais devoir faire sans Jasper qui n'est toujours pas venu me rejoindre. Je feuillette le dossier attentivement notant que cette gamine n'est pas une oie blanche et supposant déjà que c'est là dessus que la défense va aller. Ce gros tas d'immondices qui assène qu'une femme ou une jeune fille libérée serait forcément une proie, qu'une fille en jupe ne demande que ça... Et autres propos ignobles. Propos que je suis tout à fait capable de contrecarrer. Mes yeux brillent d'une lueur guerrière tandis que je te regarde en attendant la suite.

De l'argent et son talent ? Je hoche brièvement la tête. C'est un bon début certes, mais cela risque d'être insuffisant. Mes associés n'ont jamais peiné à faire entrer les recettes. En revanche, ils ont parfaitement conscience de devoir se moderniser. S'ils acceptent de jouer la carte de la parité, ce n'est que pour dorer leur image publique. Dans la réalité, ils peinent encore à considérer une femme comme leur égal. Ma place, je l'ai gagné à force de négociations et de tours de force. Je les laisse encore imaginer qu'ils me sont supérieurs par leur ancienneté, dissimulant ma prise de pouvoir progressive sous des sourires charmeurs. Ils en sont parfois dupes, avant de se rappeler à qui ils ont affaire. Un jour viendra où ils seront contraints de ravaler leur fierté. Je construis patiemment, pierre après pierre, le chemin qui me mènera jusqu'à cet instant.
Proposer le dossier Wilnet comme je le fais, n'est qu'une occasion supplémentaire d'avancer vers mon objectif. C'est un calcul. Une manigance de plus dans un jeu que je déplore, au moins autant qu'il me grise. Déjà, Sloan se penche sur les documents. Son regard glisse sur l'encre, repérant les informations essentielles. Je l'observe tout du long, un léger sourire au bord des lèvres. J'aime cette réactivité. Nous n'avons pas de temps à perdre. Je crois qu'elle en est aussi consciente que moi. Enfin, elle m'interroge, et je penche mon visage. - Pas exactement. Je laisse planer quelques secondes de silence, à peine le temps pour elle de s'imaginer quelques hypothèses. Le temps aussi qu'elle s'insurge au besoin. - En réalité, je vous propose deux alternatives. Dans la première, nous respectons les règles et je vous supervise sur cette affaire. Cela signifie que la moindre plaidoirie, la plus petite stratégie devra d'abord être validée par mes soins. Fastidieux. Scolaire. Peu instructif. - Dans la seconde, j'accepte de vous faire confiance pour nous rapporter une victoire. Prenez garde, néanmoins à ce que signifie le mot victoire, à mes yeux. Je ne veux pas simplement que cette petite obtienne gain de cause. La lueur d'amazone de ses yeux trouve soudain un écho dans mon sourire prédateur. - Je veux que vous anéantissiez son adversaire. Plus encore, je veux que vous remettiez publiquement en cause le fonctionnement de la prise en charge des enfants placés. La balle est dans son camp. Qu'elle choisisse la manière dont elle souhaite gagner mon respect. Selon, j'adapterais ma réponse et mes conseils. Peut-être même pourrais-je lui souffler mes intentions.

Pas exactement hein? Je plante mes yeux dans les tiens en attendant la suite. Tu m'apportes ce dossier sans souhaiter que je m'en charge ? Je fronce légèrement les sourcils en attendant la suite et manque de m'étouffer en entendant ta proposition numéro une. Clairement mon regard doit trahir mon étonnement avant même que je ne laisse échapper un petit rire. Soit je me marre soit je m'énerve de toute façon... Je viens d'arriver, certes, je suis dans une forme de période d'essai, certes, mais je ne suis pas prête pour autant à tolérer que l'on supervise mon travail comme si j'étais une gamine inconséquente. Je me contiens difficilement mais je le fais pour écouter la suite de ton discours. La seconde option me plaît déjà nettement plus même si j'entends ton niveau d'exigence. Je suis dubitative devant la suite et je finis par le dire. Est-ce-que vous avez pour habitude ici de vous contenter de moins ? Provocation bien sûr mais qui exprime bien ma façon de voir les choses. Je ne me contente pas d'une victoire à la petite semaine, ce que je veux c'est une victoire écrasante, que la partie adverse ne s'en relève pas et il n'en sera pas autrement. Deux choses donc, gagner d'une part et donner un coup de pied dans la fourmilière du système. Je résume ce qu'elle vient de me proposer, ferme le dossier sur mes genoux et le pose sur la table basse à ma droite, montrant ainsi que je me l'approprie. Amusant que vous fassiez le choix de me défier sur ce que je sais faire de mieux. Je ne doute pas que tu te sois renseignée sur moi, et tu auras forcément noté comme je ne lâche jamais un pouce de terrain dans ce genre d'affaire ! J'accepte de m'en occuper. Je me redresse un peu et fronce le nez avant d'ajouter. J'espère que vous ne me ferez pas l'affront de me demander selon quelle option? Clairement ce que j'en pense a du transparaitre assez aisément à tes yeux. Je ne suis pas très douée pour le politiquement correct mais dans un tribunal je suis un bulldozer. A voir maintenant quelle qualité tu recherches chez tes associés. Ceci dit pour ce qui est du langage convenu de vieux membres de l'etablishment tu me sembles déjà bien dotée...

Mon sourire s'étire légèrement, sans pour autant s'élargir au point de révéler mes dents. J'ai toujours eu un penchant pour les fortes personnalités. Voir ce type de personne s'enflammer m'a toujours fasciné, et ce, dès la plus tendre enfance. Je me suis abstenue de la moindre réponse quant aux attentes du cabinet, coulant vers elle un regard ambivalent. L'heure n'est pas à ce que je lui révèle les rouages qui sous-tendent la politique tenue ici. Elle se rendra bien assez vite compte à quel point ici, chaque risque est calculé, mesuré, pesé, avant d'être pris. Je ne suis pas persuadée que mes associés apprécient qu'elle puisse s'en prendre à une administration publique sans en avoir été informé au préalable. Ce ne serait sans doute pas assez lucratif à leurs yeux.

- Je ne suis pas là pour offenser, maître Sloan, lui assuré-je en toute transparence. Utiliser son titre la place, de facto, sur un pied d'égalité avec moi. - Pas plus que je ne cherche à vous défier. Libre à elle d'interpréter le sens de mes propos, qui sont pourtant sincères. Son intelligence devrait, logiquement, la conduire à revenir à sa première hypothèse. Je l'éprouve dans l'unique intention de mieux l'évaluer. - Si vous me permettez un conseil, néanmoins... Gardez à l'esprit que vous représentez désormais notre cabinet. Vous en incarnerez l'esprit et les valeurs lorsque les journalistes viendront frapper à nos portes. Car ils viendront, je n'en ai aucun doute. Mon regard ne se détache pas d'elle, suivant les expressions de visage. - Je gage que vous vous en tirerez très bien et que nous aurons l'occasion de fêter votre victoire autour d'un verre bien mérité. Je mise sur le fait qu'elle s'assurera de ma réputation et vérfiera ma fiabilité auprès de nos pairs. Tout ce qu'elle pourra y apprendre est que je suis une collaboratrice exigeante à l'extrême, brillante mais implacable. D'aucun lui diront qu'il vaut mieux ne pas être mon ennemi. Ceci dit, jouer dans mon équipe n'est pas non plus sans risque.

Sur ces quelques mots, je salue la jeune femme avant de quitter la pièce. Son arrivée promet d'être intéressante. Elle a le mérite de me donner de quoi penser.

- Sujet clos -

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