Jun t'a fait monter jusqu'à la chambre de ton homme, qui se trouve allongé sur son lit et dans un état pitoyable. Sans se faire prier, l'acteur vous laisse seuls, à vous regarder longuement sans dire un mot. Toi qui avait peur de pleurer devant lui, t'as déjà des rivières sur les joues. Fail. Une fois la porte fermé, t'essuie ton visage avec le manche du hoodie que tu lui avais piqué en scred ce matin avant de partir. Tu cherches quoi lui dire. Honnêtement, tu hésites à l'engueuler pour s'être mis dans cet état sans faire attention... mais tu hésites aussi à faire ce qu'Elveen t'a dit et, essayer de le convaincre qu'il a tort de penser que tu n'es pas heureuse avec lui. Après quelques secondes qui t'ont semblé beaucoup trop longues, tu as simplement laissé ton corps parler pour toi et, tu franchis la distance qui vous sépare. Tu t'assois, puis t'allonge à ses côtés, toujours sans dire un mot. Ton cœur veut remonter ta gorge, t'as l'impression de l'avoir sur le bord des lèvres. Je t'aime. Ta déclaration scinde le silence en deux, pendant que tes paupières se remplissent de larmes. Me quitte pas... M-Me quitte jamais. On se dispute souvent et, c'est vrai que parfois, j'ai l'impression que tu ne m'écoutes pas... et que tu te convint que je suis malheureuse avec toi, que je peux te tromper à tout moment, ou même t'abandonner... au point de me repousser. Je sais, que tu ne le fais pas volontairement, c'est peut-être même pas conscient et, je sais que tu ne me frapperas jamais. Je ne suis pas particulièrement contente quand ça arrive, c'est vrai... Mais malheureuse...? Je cligne des yeux, puis prend une grande inspiration pour me donner un peu plus de force. Mon ton est toujours doux et ne laisse place à aucun malice. Depuis des années, quand je suis anxieuse, je n'ai que besoin de fermer les yeux et d'écouter tes chansons, ta voix, pour ralentir le rythme des battements de mon cœur, ainsi que ma respiration... Et depuis que t'es le mien... c'est le contraire. J'entends ton prénom et je me retourne pour voir si t'es là, je souris et je deviens fiévreuse, tellement mon cœur deviens fou. Je t'aime. Et si je t'aime, c'est parce que tu me fais sentir bien... Tu me dis que je suis belle quand je me trouve moche, tu t'occupes de moi quand je suis malade et tu me tiens les cheveux, tu me consoles quand j'ai l'impression que tout mon monde s'écroule, tu m'offres un toit à me mettre sur la tête quand j'en ai besoin et puis... Quand tu me regardes, que tu me dis que tu m'aimes, je le ressens... et je te crois. Quand tu me dis que tu m'aimes, tu me donnes envie d'être Aeri et, personne d'autre. On se dispute pas mal, c'est vrai... et j'ai dis des choses méchantes auquel je ne pensais pas, c'est vrai... Mais, oppa... Je n'échangerai nos disputes pour rien au monde. La lèvre inférieure qui tremble, tu viens la coincer entre tes dents, pour essayer de te calmer. T'es ma destinée... J'n'ai pas oubliée, et... je ne veux pas que tu l'oublies non-plus...

Depuis que tu es arrivé à l’hôpital, tu es un peu dans les vapes. Entre la fièvre et les médicaments qu’on t’a passés par perfusion en plus de l’hydratation, tu te sens complètement ko. Tu n’as pas entendu lorsque Jun est parti. Tu n’as pas entendu non plus lorsqu’il est revenu, mais accompagné cette fois. Tu as l’impression d’être semi-conscient : Pas vraiment endormi, mais trop épuisé pour ouvrir les yeux. Cette fois, tu entends la porte s’ouvrir et se refermer une nouvelle fois. Le bruit résonne tellement dans ta tête que ça te force à ouvrir les yeux. Ce n’est plus ton meilleur ami qui se trouve face à toi, mais bien ta petite-amie, les yeux noyés de larmes. Tu ne sais pas trop comment elle a su, mais tu t’en moques. Elle est là et c’est la seule chose qui compte. Ces derniers jours, tu as pris tes distances avec celle que tu aimes, car tu t’es mis dans la tête qu’elle est malheureuse avec toi. Pourtant, même si tu es reconnaissant envers ton meilleur ami de toujours répondre présent quand tu as besoin de lui, c’est elle que tu avais envie de voir. C’est elle que tu as envie d’avoir près de toi. C’est sa voix que tu as envie d’entendre pendant qu’elle cherchera à te rassurer. Si vous n’aviez pas été en froid, c’est elle que tu aurais appelée en premier. Parce que dans le fond, c’est elle qui compte le plus. Et ce, qu’importe vos disputes et les raisons qui t’ont poussé à imaginer une rupture entre vous. Tu l’aimes. Tu l’aimes tellement que l’entendre sous-entendre de façon détournée, qu’elle était malheureuse avec toi, t’a brisé le cœur. Tu as perdu l’envie de boire et de manger, et même de dormir. Heureusement que dimanche, tu as vu Maddie avec qui tu as mangé comme un ogre, car sa présence t’a fait du bien, sinon ton état serait sûrement plus grave. Elle est silencieuse et toi, tu ne sais pas par où tu dois commencer. Ton regard la suit et lorsqu’Aeri s’approche de ton lit pour s’allonger à côté de toi, tu te pousses un peu pour lui faire une petite place. Maintenant, elle est tellement proche de toi que tu arrives à sentir l’odeur de shampooing qui émane de ses cheveux, malgré qu’il soit un peu parasité par l’odeur de la nourriture. Travailler. Elle devait sûrement travailler, aujourd’hui. Tu t’installes sur ton côté afin de lui faire face. Tu meurs d’envie de la prendre dans tes bras et c’est sûrement ce que tu aurais fait, si la jeune femme était restée silencieuse. Son Je t’aime te transperce le cœur, tandis que ses grands yeux plein de larmes, l’achèvent. Ses mots ricochent dans ton esprit comme une sensation de déjà vu. Maddie a donc vu juste sur toute la ligne. Le problème, c’est toi et ton incapacité à écouter lorsque tu te sens blessé ou ébranlé. Peut-être que dans le fond, la seule chose que tu dois faire et que tu aurais dû faire, c’est t’excuser pour avoir été un tel idiot. Les mots te brûlent les lèvres et tu t’apprêtes à les sortir. Cependant, Aeri reprend et cette fois, ce sont tes yeux qui se remplissent de larmes. Tu es tellement mal que tu n’as pas la force de continuer à les retenir. Son discours te touche de plein fouet. Il chamboule et met sans dessus/dessous ton âme. De toute ta vie, Aeri est la première à t’avoir fait une telle déclaration. Si tu avais pu l’enregistrer pour t’en faire une berceuse, tu l’aurais sûrement fait. Quelques larmes s’échappent de tes yeux. Depuis le décès de ton frère, les occasions où tu pleures, sont rares. D’autant plus, devant quelqu’un. Tu détestes montrer et avouer ta faiblesse. Pourtant, devant la femme que tu aimes, tu ne cherches même pas à les cacher. Tu ne te cherches même pas d’excuses, non plus. Tout ce dont tu as envie là tout de suite, c’est de la prendre dans tes bras et de la serrer fort contre toi. C’est d’ailleurs ce que tu fais lorsqu’Aeri finit de parler. Enfouissant ton visage entre ton oreiller et son cou, pendant que tes mains s’agrippent à son hoodie qui est en réalité le tien, tu te mets à sangloter. « Je suis désolé. Je suis tellement désolé. » Dis-tu la voix complètement brisée par tes pleurs. « Je suis désolé d’avoir eu envie de t’abandonner, avant que tu ne m’abandonnes … La première. » Tes larmes inondent son pull, mais tu t’en moques. En cet instant, tu te moques même de l’image que tu renvois, à pleurer comme si … Tu étais en train de perdre une nouvelle personne chère à ton cœur. « Je t’aime tellement que c’est devenu insoutenable pour moi, d’imaginer que tu puisses me comparer à toutes ces personnes qui te blessent à longueur de temps. Car ces personnes, je les déteste. Je les hais un peu plus à chaque fois que je te vois pleurer ou que je te sens déprimée, à cause, d’eux. J’essaye réellement de faire des efforts pour toi. Non, je n’essaye pas en fait. Je veux devenir meilleur pour toi. J’ai bafoué l’un après l’autre chacun des principes qui m’ont permis d’éviter que le monde puisse m’atteindre, juste … Parce que je t’aime comme un dingue. Alors quand tu m’as dit que j’avais tous les droits pour te traîner dans la boue, ça m’a aveuglé. J’ai eu l’impression que tous mes efforts n’avaient servi à rien. J’ai eu l’impression que quoi que je fasse, ça ne serait jamais assez. Et j’ai surtout eu l’impression de m’être voilé la face. Comment pourrais-je prétendre t’aimer, si je passe mon temps à te rabaisser plus bas que terre à chaque fois ? » Tes mains resserrent une nouvelle fois son hoodie, comme si tu avais peur qu’elle ne s’enfuie. «  Tout à coup, l’idée de te laisser, m’a semblé moins douloureuse que celle de rester avec toi. Mon envie de te savoir heureuse même loin de moi, a commencé à compter plus que mon envie de te garder égoïstement comme une prisonnière, en sachant que tu serais malheureuse. » Tu renifles comme un enfant, alors que tes pleurs commencent à se calmer difficilement. « T’es la femme de ma vie. Je refuse que tu deviennes ma prisonnière … » Souffles-tu toujours le visage toujours caché dans son cou, pendant que tu respires son odeur comme si tu respirais une drogue dont tu ne pouvais définitivement pas te passer …

@Jin Aeri

En venant ici, tu avais peur que de sa réaction. Peur qu'il te laisse parce que tu pleures encore, ou qu'il te demandes tout simplement de quitter, pour que tu ne le vois pas dans cet état... Honnêtement, tu t'en fiche. Il pourrait être en train de vomir comme la dernière fois ou être assis sur le bol de toilette, si ça veut dire que tu peux le voir et l'aider au moins un peu à guérir ses maux, tu le ferais. Il n'y a sans doute rien que tu ne puisses pas faire pour Mélohé à vrai dire, parce qu'en deux mois, il est devenu tellement important. Plus important qu'il l'était avant, parce que même s'il n'était là seulement "musicalement", il était là quand même. Quand tu t'enfermais dans ta chambre et que tu refusais de parler à qui que ce soit, c'est sa voix qui chantait dans tes oreilles. C'est ses interviews et ses performances que tu regardais sur YouTube. C'est toujours Mélohé qui te remontait le moral et au fond, même à l'époque où tu n'étais que sa voisine chiante et que t'essayais de te convaincre que tu le détestais... Tu n'y arrivais pas complètement. L'amoureux tremble, puis, se met à pleurer. Tu figes un peu,  rien que pour te décoincer trois secondes plus tard, lorsqu'il se rapproche de toi pour se faufiler dans tes bras. C'est à ton tour de l'écouter et, déjà aux premiers mots, tu te détends d'un coup. Ça fait combien de temps que tu les attendais, ces excuses ? Depuis trop longtemps. Mais là, pour le coup, ce n'est pas ça que tu veux entendre... Tu veux juste entendre que tout vas bien aller et, qu'il ne te quittera pas. Tu te sens perdu depuis trois jours, comme s'il t'avait déjà plaqué et comme si tu avais nulle part où aller. Plus t'y pensais, plus tu pleurais. Et plus tu pleurais... plus tu avais du mal à le cacher au travail. Les excuses pour avoir eu envie de t'abandonner viennent peu après et enfin, t'es soulagée. Il aurait pu s'arrêter là et tu aurais pu deviner la suite. Il aurait pu ménager ses forces et tu serais restée, satisfaite rien qu'avec des excuses... Mais il continue. Il transforme ses excuses en déclaration d'amour et, t'explique la façon dont il s'est senti et les motivations derrière son envie de rompre. Tu comprends. Bien que ça ne te plaise pas... Tu comprends. Et au fond, c'est même très noble de sa part. Dis dans ces mots-là, tu te rends compte qu'il aurait rompu parce qu'il t'aime trop et pas parce qu'il ne t'aime pas assez - et avec ces mots-là, il te fait encore plus tomber pour lui. Tes bras viennent l'encercler et tes mains, caresser son dos et ses cheveux. ... et moi, je refuse que tu te laisses mourir, parce que tu m'aimes trop... Tu murmures près de son oreille. Ça... Ça, ça m'aurait rendu malheureuse... Tu le serres un peu plus fort. Ne fait plus jamais ça. Ne me fais plus peur comme ça... Je dois faire des efforts aussi et, je dois être plus patiente quand on se dispute... Je suis désolée aussi... Et t'es pas comme les autres, j'suis juste... Tellement fatiguée de me disputer avec tous les autres, tellement épuisée tout court, que j'avais la mèche très courte et je m'en suis prise à toi alors que tu n'avais rien fait, ni même rien dit... Je ne le pensais vraiment pas... Pas de toi, en tout cas. Tu te pinces les lèvres et joue tranquillement avec ses cheveux. Tu pleures encore un peu, toi aussi, mais bien moins qu'avant.

Après ce petit monologue, tu te sens complètement épuisé, mais qu’importe. Tu n’as pas envie de fermer les yeux et de couper court à cette discussion. Et surtout … Tu as peur que la jeune femme disparaisse. Tu as peur qu’à ton réveil, elle ne soit plus là. De la même manière que tu avais eu peur qu’en te réveillant sans elle ces trois derniers jours, tu finisses par prendre la décision de l’abandonner. Une décision qui aurait été la pire de toute ta vie. Une erreur qui aurait plané pendant longtemps au-dessus de ta tête. Contrairement à Nabi, tu n’aurais pas prétexté mettre fin à ta vie pour attirer tous les regards sur toi. Tu aurais juste … Souffert le martyre dans ton coin sans avoir la certitude qu’un jour, ça irait mieux. Dans le fond, c’est un peu ce que tu as commencé à faire durant ces trois derniers jours. Résultat des courses ? Tu te retrouves à l’hôpital, branché à une perfusion, complètement épuisé, alors que la seule chose dont tu as envie, c’est de rester éveiller pour ne pas quitter ta petite-amie du regard. À travers cette horrible blouse que les infirmières t’ont aidée à enfiler, tu sens ses caresses et d’une certaine manière, elles t’apaisent un peu. Oui, c’est ça dont tu as besoin. Tu as besoin de sa tendresse pour soigner cette nouvelle blessure qui laissera certainement son empreinte sur ton âme. Relevant doucement ton visage afin de déposer ton front sur le sien, tes yeux se ferment un instant pendant que tu tentes de calmer ces sanglots qui menacent de réapparaître. « Je ne me suis pas laissé mourir … J’avais juste peur qu’en dormant, je finisse par prendre de mauvaises décisions. J’avais l’impression que si je m’endormais, tu allais en profiter pour disparaître de ma vie … Pour le reste, disons simplement que je ne ressentais simplement pas l’envie ? Je suis allé manger un mcdo avec Maddie. J’ai mangé, mais j’avais l’impression que ça n’avait pas de goût … Sans toi, plus rien n’a de saveur … C’est toi qui colores mon monde et qui lui donnes une saveur et un sens … » Oui, depuis qu’elle est apparue dans ta vie, la jeune femme a tellement bouleversé ta vie que maintenant, ton monde s’assombrit quand tu te retrouves privé de son sourire et de ses bras. Ce n’est pas qu’elle est devenue ta raison de vivre, car même sans elle, tu continueras à vivre. C’est simplement qu’elle est devenue la raison pour laquelle tu existes … Toi aussi, tu entends ses excuses. Pour une fois, tu fais l’effort de l’écouter jusqu’au bout et ce que tu entends, te brisent le cœur. « Tu as dit la dernière fois que tu voulais apprendre à me connaître, mais pour ça … Je dois accepter de te faire totalement confiance et pas seulement en partie … J’imagine que toi aussi, tu dois accepter de me faire totalement confiance … » L’une de tes mains glisse jusqu’à sa joue afin d’essuyer les quelques larmes qui roulent le long de ses pommettes. « Faisons un nouveau deal. Ou du moins … Faisons-nous une promesse. Accepte de me parler de toutes les choses qui te font de la peine. Accepte de me parler des journées qui te rendent heureuse et surtout, tourne-toi vers moi quand d’autres te semblent trop difficiles à supporter. Qu’importe où je sois. Même à 9.000 km, je serais là. Réveille-moi. Pleure sur mon épaule. Hurle-moi dessus pour te sentir mieux. Fait-ce que tu veux de moi, tant que ça te permet de te sentir mieux, mais … Je t’en supplie. Plus de secrets. Plus de mystère. Plus de sous-entendu ou de non-dit. Je n’ai pas envie de n’être que ton petit-ami ou ton amant. Je veux aussi devenir ton ami ou encore mieux, ton meilleur-ami. » Rouvrant tes yeux doucement, tes lèvres se posent sur le bout de son nez pour y déposer un petit bisou. « Prouve-moi que tu me fais confiance et … Je ferai la même chose pour toi. Je te parlerai de ce frère que j’ai perdu et du vide qu’il a laissé dans ma vie. Je te parlerai de cette mère que je ne supporte pas et que j’appelle par son prénom. Je t’expliquerai la raison pour laquelle Jun est si important pour moi et pourquoi il m’est impossible de ne pas me glisser dans son canapé de temps en temps. Ou pourquoi il m’est compliqué de ne pas l’appeler au secours quand quelque chose ne va pas. Je te raconterai pourquoi je continue de retourner vers Maddie, malgré tout le mal qu’elle m’a fait. Tout ce que tu voudras savoir, tu le sauras. » Tu sais que ça sera sûrement très compliqué pour toi de lui révéler tous les secrets de ton âme, mais … Tu es prêt à faire l’effort.

@Jin Aeri

Au fond, tu te doutes bien qu'il ne s'est pas laissé mourir littéralement, mais... Il s'est négligé beaucoup, pour en arriver jusque-là. Tu as fais un peu plus attention, bien que toi aussi, tu n'avais ni faim ni soif. Disons simplement que tu te forçais à manger quelques bouchées et, boire de l'eau de temps en temps. Mélohé te fait de la peine à te dire qu'il avait peur que tu disparaisses ou, qu'il prenne la décision de disparaître. Quand il te dit que c'est toi qui colores son monde, tu te sens faiblir à nouveau et, tu rassembles encore une fois toutes tes forces pour t'empêcher de pleurer. Il est juste si parfait, ton amoureux. J'ai emménagée avec toi, oppa... Prends-le comme une promesse que je ne disparaitrai jamais. Si j'aurais voulu partir, je te l'aurais au moins dis avant... En fait, même si je n'avais pas emménagé avec toi, je ne t'aurais jamais fais ça. Rompre avec lui sans lui dire. Rompre en disparaissant complètement de la carte... C'n'est pas toi. Tu ne voudrais surtout pas qu'on te le fasse alors, pourquoi le ferais-tu ? Vous vous écoutez parler respectivement, pendant que vous vous faites vos justifications et vos excuses. Si seulement la communication entre vous était toujours comme ça... Tout ça ne se serait jamais produit. T'admets cela dit, que tout est de ta faute. Peut-être que si tu n'avais pas eu de dispute avec Nabi et Minsoo, que si Minsoo ne serait pas parti, que si ta famille et Jake ne jugerait pas tes choix de vie, que si tu ne travaillerais pas plus de 70 heures par semaine, entre autre avec Jake qui te met au centre de vos disputes... T'aurais eu l'énergie nécessaire pour juste te taire, au lieu de t'offusquer pour tellement, mais tellement peu. Mélohé te parle d'une nouvelle promesse et, tu l'écoutes jusqu'à la fin avant de décider que c'est une bonne idée. Parler de tes mauvais jours s'avéra être un vrai défi pour toi qui n'a pas l'habitude de tout partager, par peur de donner l'impression aux autres que tu te plains tout le temps, mais... Pour lui, t'es prête à essayer. Non, t'es prête à le faire. En échange, il te promet de faire le même effort et, de te dire tout ce que tu veux entendre et apprendre sur lui. Avec l'énumération qu'il te fait, tu réalises vite qu'il y a beaucoup de choses que tu ne savais pas et pour le coup, ça te motive un peu plus encore à tenir la promesse que tu t'apprêtes à lui faire. ... Ok. Chuchotes-tu. Ok, bébé. Plus de secret. Tu lèves le petit doigt, en te séparant un peu de son visage pour pouvoir lui montrer. T'attends qu'il l'enlace avec le sien, pour sceller vos promesses. Promis. Je te dirai tout, mais... Mais pas ce soir. Tu devrais te reposer... Est-ce que t'as mangé ?

Tu restes silencieux quand Aeri souligne qu’elle ne te ferait jamais ça … Disparaitre sans un mot. Vu tout ce que vous avez déjà traversé en si peu de temps, tu sais que ce n’est pas son genre. Pourtant, les erreurs de ton ex ne cessent de planer au-dessus de ta tête. Elle aussi, t’avait promis de ne pas disparaître. Pourtant, c’est ce qu’elle a fait à la première occasion. Son boulot était plus important que toi. Dans le fond, tu la remercies d’être partie. Grâce à elle, tu as fait la rencontre de la jolie blonde et tu es bien plus heureux que tu ne l’as été avec elle. Finalement, c’était un mal pour un bien. Cependant, les blessures restent. Tu sais que quand Aeri commencera sa carrière, tu ne pourras pas t’empêcher de trembler de peur. Et si elle t’abandonnait pour vivre son rêve comme celle, avant elle ? Quoi qu’il en soit, pour le moment, tu préfères lui promettre d’essayer de te livrer un peu plus et surtout … De lui faire confiance. Tu sais que sur le papier, c’est facile à dire et qu’en pratique, ça va être compliqué. Cependant, tu es prêt à faire l’effort, si elle, est prête à le faire avec toi. Tu n’as pas eu besoin d’attendre bien longtemps avant que sa réponse ne se fasse entendre. Elle accepte. Tes lèvres s’étirent difficilement dans un sourire. Tu n’en as pas vraiment la force, mais tant pis. Tu veux lui montrer que même dans le fin fond d’un lit d’hôpital, elle arrive à te rendre heureux et ce, rien qu’avec un simple ok. Puisqu’elle te montre son petit doigt, tu relèves ta main afin d’aller entremêler vos petits doigts ensemble. Signe que le deal est accepté. « Plus de secret. » Laissant retomber ta main, ta main se replace sur la taille de ton amoureuse. Même si tu sais qu’elle ne va pas partir, tu ne peux pas te résoudre à la lâcher. La seule chose que tu acceptes de faire, c’est de ne plus t’agripper à elle comme un enfant ayant peur que sa mère l’abandonne. Puisque tu viens de t’éloigner pour bouger un peu afin d'éviter que ton côté s’ankylose à force de rester dessus, tu ne perds pas une seconde avant de venir te reblotir contre elle. « Je n’ai pas envie de dormir. J’ai juste envie de rester avec toi … Comme ça. » Soupirant légèrement, ta main rejoint son visage afin de caresser sa joue. « Je n’ai vraiment pas faim pour le moment. Le médecin m’a dit qu'avec une bonne dose de médicaments et une bonne nuit de sommeil, ça devrait revenir … Ne t’en fais pas. » Ton regard posé sur elle, tu ne peux pas résister plus longtemps à l’appel de ses lèvres. Approchant doucement ton visage du sien, tes lèvres frôlèrent les siennes, avant de se poser définitivement dessus pour un baiser doux et passionné à la fois. Pendant que vous vous embrassez dans le silence de cette chambre d’hôpital, tu ne peux t’empêcher de te dire que … Putain, elle t’a vraiment beaucoup trop … Manqué …

@Jin Aeri

C'est une promesse et elle est scellée. Tu souris doucement en regardant vos doigts entrelacés, puis tu relèves lentement le regard sur lui. Sa main reviens sur ta hanche et la tienne sur son torse, pour s'agripper à sa blouse. Toi aussi, tu ne veux pas le quitter et, à toi aussi, il te manquait. Si tu étais fatiguée il y a trois jours, tu es aujourd'hui trois fois plus crevée... Tu pourrais facilement t'endormir si tu fermais les yeux là, tellement tu t'étais inquiétée pour lui, pour vous. Tu hoches la tête après avoir entendu les directives du médecin. Okay... Dis-tu tout bas, avant de laisser place au silence. Vous vous regardez brièvement dans les yeux, avant de fondre respectivement sur les lèvres de l'autre. Enfin, te dis-tu. Oxygène. Il est ton oxygène. Un baiser et t'as l'impression de te réveiller comme la princesse Aurore, comme si tu laissais derrière toi, un cauchemars. Ce n'est qu'après avoir reculé, que tu réalises ce que tu as fais. T'as prévenu aucun de tes collègues, t'es juste... partie. Heureusement, tu n'étais pas à l'agence. Mais t'as peur des représailles. La lèvre supérieure entre les dents, t'inspire profondément, avant de partager avec Mélohé comme tu l'as promis : ... J'ai quittée le travail tellement vite que j'ai prévenu personne... et c'était un peu le rush. Tu pouffes de rire, finalement. Tu réalises bien qu'il y a des choses bien plus importantes que le travail et pour le coup, la santé de celui que tu aimes, passe bien avant tout le reste. Mais ce n'est pas comme si tu pouvais utiliser cette excuse avec ton patron. Aigoo... Je vais me faire tuer. Tu ris un peu plus, mais finis par te taire en reprenant tes droits sur ses lèvres. Est-ce qu'on peut rentrer à la maison ? Tu demandes, entre deux baisers.