N'importe quoi. Peut-être que Madelynn a réussi à avaler tout ça, mais pas toi. Au mieux, Mélohé te fait rire et te remonte le moral, après cette courte prise de conscience. C'est tout ce qui compte, non ? Il te fait un aveux qui ne t'étonne aucunement, mais qui encore une fois, réchauffe ton cœur. En vrai, toi aussi, tu pourrais passer tout ton temps libre avec l'artiste. Tu préfères milles fois te disputer avec lui et te réconcilier avec lui, que de passer du temps avec quelqu'un d'autre. À tes yeux, il n'y a pas meilleur moyen de vivre, que de vivre avec lui. Je ne pourrais pas faire ce travail en sachant qu'il n'existe pas réellement, tu dis en riant.

T'es triste de devoir partir, mais les choses vont beaucoup mieux entre vous et tu penses que pour la première fois depuis trop longtemps, tu pourras enfin réussir à fermer les yeux cette nuit. Faire chambre à part pendant tout ce temps, était encore pire que de vivre dans deux appartements distinct... parce que même s'il n'était que de l'autre côté du couloir, tu le sentais plus loin que jamais et, pendant un mois, il était littéralement à l'autre bout du monde. Tu dis n'importe quoi. Tu souris à ton petit-ami qui te complimente encore. Évidemment qu'elles parlaient de vous. Peut-être qu'elles disaient que t'étais jolie, mais à coup sûr, elles se sont demandées ce qu'une jolie inconnue faisait à venir te voir. Tu le sais, parce que t'as déjà été à leur place. Mélohé t'assure qu'elles sont liées par le secret médicale et, pour une fois, il dit quelque chose de sensé. Okay oppa. Tu hoches la tête, sourit. Tu pourrais rester là pendant des heures et ça se voit, que c'est réciproque, dans la façon qu'il a à te regarder. Le petit "okay" qui te brise le cœur, car il annonce la fin de votre rencontre, tu acquiesces à tout ce qu'il dit. Toi aussi repose-toi. Écoute les médecins, rétablie-toi le plus vite possible pour revenir à la maison... Tu tentes de te remonter le moral et de te motiver à te lever, en lui offrant un dernier baiser et, en faisant un petit décompte dans ta tête. Je t'aime aussi. Dis-tu, en frottant ton nez contre le sien. À contrecœur, tu te lèves du lit et replace tes vêtements et tes cheveux, avant de lui faire tes derniers au revoir. Tu traverses de nouveau la réception pour sortir et, tu as bien senti les regards brûler ton dos au passage.